Commentaires sur : La vaisselle, …..ou du progrès.. https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/ Le site de Germinal Rebull Thu, 18 Jul 2013 14:18:18 +0000 hourly 1 Par : Nicolas Morel https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/#comment-63 Thu, 18 Jul 2013 14:18:18 +0000 http://germinal.rebull.fr/?p=347#comment-63 En réponse à Dan Rebull.

Salut, Dan!
C’est un bel éloge que tu adresses à ton frère, et amplement mérité. Seulement, à mon avis, Germinal dessine ET écrit. Je dirai même que sa prose n’a rien à envier, bien au contraire, à celle de maints écrivains publiés. Quant à l’aspect scénaristique, ayant eu (hélas?) à oeuvrer dans ce domaine où l’écrivain (l »écrivant »?) se retrouve toujours frustré de A jusqu’à Z (surtout Z), je ne serais pas vraiment d’accord. Ne serait-ce qu’à cause de la pauvreté de ce qui se retrouve sur toute page de script. Certes, dans ce texte, il y a dialogue(s) et didascalies, si l’on veut. Toute la belle descritpion sauterait. Quand tu lis ce qui est conisdéré comme un « bon » scénar par les « professionnels de la profession », tu ne vois rien. L’imaginaire est pour ainsi dire proscrit. Alors que ce texte est si puissamment évocateur qu’il provoque immédiatement une suite de visions, sans oublier la « bande-son ». C’est déjà aussi un film.
C’est la raison pour laquelle nous sommes presque toujours déçus de voir portés à l’écran un grand roman, ou juste un que nous aurons beaucoup aimé. Dans ma mémoire cinéphilique, je ne vois que 2 exceptions: « L’Inconnu du Nord Express » et « Le Grand Sommeil » (qui, du reste, trahissent l’un et l’autre les intrigues originales). Il ne s’agit quand même pas d’une prose comparable à celle de Broch, Musil, Faulkner (massacrés au cinéma, ces deux-là…) ou même de… Germinal Rebull. Lequel, à mes yeux, est tout autant écrivain qu’architecte et dessinateur.
Avec mes meilleurs souvenirs Nicolas

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Par : Nicolas Morel https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/#comment-62 Wed, 17 Jul 2013 20:46:51 +0000 http://germinal.rebull.fr/?p=347#comment-62 En réponse à Germinal Rebull.

Cher Germinal,
Quels pères? En tout cas, le tien ne m’a pas laissé une telle impression. Ne va pas en chercher un substitutif (?) chez Michéa. Son mérite principal est d’avoir bien lu Orwell, qui aura beaucoup donné pour notre émancipation. L’opus major de Michéa, c’est « L’Empire du Moindre Mal », qui en apprend long sur la genèse de ce qui s’appelle aujourd’hui libéralisme . « Ultra » ou « néo », il ne fait pas la différence: moi si, je trouve les ultras moins hypocrites, et moins sophistes que les néos tels M. Foucault, le « papa » de la biopolitique, qui avalisait d’avance Thatcher après avoir servi Giscard et absous mezzo voce Pinochet – mais c’était un « génie!. Ce ne sont pas les pères dont il faut se débarrasser, mais des « auteurs/acteurs » (même racine qu' »autorité ». Du reste il n’y en a pas (cf. Rimbaud).
Bien à toi et à tes lecteurs (de + en + nombreux, j’espère) Nicolas

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Par : Germinal Rebull https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/#comment-45 Sat, 06 Jul 2013 16:32:12 +0000 http://germinal.rebull.fr/?p=347#comment-45 De Nicolas Morel à Germinal via gmail

Puisque nous en sommes aux encouragements: il manque cruellement dans nos contrées et notre actualité des textes tels que les tiens.Les écrits théoriques le sont trop et évacuent le concret – on n’entend, ne voit rien à les lire – et ceux qui se veulent concrets loupent l’aspect réflexif. Je ne pense pas seulement aux Essais de Montaigne (personne ne pourra plus jamais écrire rien d’aussi sublime et évocateur que l’Eloge de La Boétie) mais encore et surtout aux « articles » (c’était publié dans des périodiques, aujourd’hui Facebook mais pourquoi pas un « éditeur-papier »?) que savaient pondre Orwell et Pasolini. Comment ils partaient/parlaient du quotidien: d’un type attendant son train et de la discussion qui s’ensuivait sur un quai de gare, ou d’un petit paysan du Frioul paumé à l’époque de « la disparition des lucioles ». Et les idées naissaient pour ainsi dire de cette épaisseur du vécu. Ton Lluis m’y a fait penser. Déjà j’avais été sensible à cette dimension prosaïque (éloge) dans le texte tramé autour d’une page des « Irresponsables ».
Donc, persiste (et signe?)
A toi Nicolas

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Par : Germinal Rebull https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/#comment-44 Fri, 05 Jul 2013 13:28:31 +0000 http://germinal.rebull.fr/?p=347#comment-44 En réponse à Germinal Rebull.

Lasch, je connais il a sacrément secoué le cocotier en son temps. Par contre je vais me précipiter sur Michéa histoire d’y chercher des pères. Les pères ! il sont comme les mamans, des pourvoyeurs de clients pour les psychanalystes. Faut que le commerce tourne.
Finalement des idées on doit en avoir une ou deux par vie. On ré-objective constamment, basta !
Germinal

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Par : Germinal Rebull https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/#comment-43 Fri, 05 Jul 2013 13:23:52 +0000 http://germinal.rebull.fr/?p=347#comment-43 De Nicolas Morel à Germinal via gmail
Voilà. Je viens de lire ce texte et je le trouve assez formidable. Cela m’a rappelé certaines réflexions de Lasch (« Le seul et vrai Paradis ») et de Michéa (« Le complexe d’Orphée »), mais ta prose est bien plus concrète, évocatrice et, si j’ose dire, subtilement dialectique.
Si je n’étais pas forcé de me forcer à bosser, je lirais dès maintenant tes autres contributions.
Bien à toi Nicolas

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Par : Vassas.J https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/#comment-23 Mon, 03 Jun 2013 07:27:46 +0000 http://germinal.rebull.fr/?p=347#comment-23 Comment rattacher la citation qui va suivre à ce blog? Ca vient un peu comme « un cheveu sur la soupe » dans cet espace, mais je n’ai pas su où le caser…Lu, récemment une interview du musicien Aldo Romano qui disait textuellement:
« L’improvisation, ça ne s’improvise pas. Il y a un langage, une arithmétique, une mémoire qu’il faut posséder. On doit diablement maîtriser les codes pour pouvoir ensuite se JOUER d’eux…il faut être transgressif, mais pour le faire, il faut avoir une forme fixe, un cadre. C’est la maîtrise des codes qui permet l’improvisation et favorise la transgression. » (on retrouve G.Bataille, c’est moi qui souligne) « Je crois que le style vient toujours d’un défaut, d’une incapacité qu’on a à reproduire quelque chose. »C’est pourquoi, conclut-t-il, il a renoncé au « free jazz ». Trop libre pour s’enfermer dans le carcan de la Liberté.

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Par : Germinal Rebull https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/#comment-20 Wed, 29 May 2013 09:08:14 +0000 http://germinal.rebull.fr/?p=347#comment-20 En réponse à Vassas.J.

La tâche ménagère est ici évoquée au regard d’un possible remplacement par une machine. Bien entendu ce n’est pas envisagé ethnographiquement . On comprend que les « intouchables » souhaitent se défaire de contraintes et souffrances générées par telle ou telle tâche. Il faut admettre seulement que l’exemple est un support pour saisir ce que nous, ici, percevons des divers progrès. Ceci dit il est vrai que l’intimité de certains gestes est remise en cause par ces progrès. Je pense par exemple a ce que l’on écrivait et que le téléphone, le net et autres on littéralement aboli. C’est comme cela. On dit que nos enfants ne savent pas bien écrire parce qu’ils utilisent des raccourcis dans les SMS etc… On peut dire également qu’ils ont inventé un langage. Deleuze évoque cette langue « étrangère » qui dépasse la précédente et est donc l’acte de création d’un écrivain. Les ados y parviennent et plus , on constate qu’ils ne perdent pas forcément la capacité de revenir au formes codées qui sont en cours.
Lluis fait seulement le constat, pour lui, que ce changement est en fait un sujet de réflexion. C’est cela la partie intéressante.
Comme votre amie qui aime faire la vaisselle parce que cela lui appartient, moi j’écris à la main, d’abord parce que la vitesse entre tête et main est plus rapide, je suis un piètre « claviste », et d’autre part l’écrit main permet de conserver une géographie de l’écrit. Ratures, reports additions, petits croquis sur la feuille de papier sont difficilement traçables sur ordinateur. C’est ma vaisselle en quelque sorte.
Lluis avait une bassine bleue.

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Par : Vassas.J https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/#comment-19 Wed, 29 May 2013 07:46:04 +0000 http://germinal.rebull.fr/?p=347#comment-19 « les tâches ménagères », ce sont « de nobles tâches ».
Pour nous, occidentaux, en Inde, elles sont réservées aux Intouchables. Elles relèvent de l’intime.
Nous, nous les avons désormais confiées aux machines. Pourtant, il y a comme une résistance.
L’une de mes amies, fait la vaisselle, exactement comme Lluis, en la rinçant dans une bassine rouge.
Uniquement pour le plaisir!

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Par : Dan Rebull https://germinal.rebull.fr/la-vaisselle-ou-le-progres/#comment-18 Tue, 28 May 2013 13:22:34 +0000 http://germinal.rebull.fr/?p=347#comment-18 « Lluis », c’est notre père. Il s’exprimait à propos des tâches ménagères en soulignant que ce sont de nobles tâches.
Je pense souvent à ces paroles et à chaque fois j’y trouve un sens différent… On est reparti, on grimpe…
A travers ce texte, je le revois. Alors que la tablée sirotait le café, Pep, heu… pardon, Lluis, avait déjà attaqué la montagne d’assiettes,
à l’indienne, sans frottements. Il écoutait le brouhaha des fins de repas.
Les histoires de Germinal sont des scénarios prêts à être filmés.
En fait il n’écrit pas. Il dessine. Et comme dans ses dessins, les lignes se croisent au bon endroit.

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